Prezados amigos,

Após a divulgação da postagem[1] sobre a antiga Casa Garraux – atual Bovinu´s Grill, na Rua XV de Novembro, 250 – fomos convidados a escrever sobre o assunto no número 103 (dezembro de 2016) da revista francesa Fontes, da ASPM (Association pour la Sauvegarde et la Promotion du Patrimoine Metallurgique Haut-Marnais).

Agradeço o convite ao diretor de redação da revista, o Sr. Dominique Perchet, incansável em sua pesquisa sobre a fundição francesa dentro e fora da França, e recomendo os sites em que ele colabora – http://www.fontesdart.org e http://e-monumen.net.

Abaixo vai o texto em Francês.

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São Paulo / La Maison Garraux

Au coeur du quartier historique de São Paulo (250, rue 15 de novembre), l´ancienne maison Garraux (dont le rez-de-chaussée est occupé par un fast-food (churrascaria) présente, à qui veut bien lever la tête, deux personnages en fonte: Gutenberg et Fust, deux statues de Mathurin Moreau et du Val d´Osne (que l´on trouve également à Santiago du Chili au cerro Santa Lucia).

Pourquoi ces deux “grands hommes” sur cette façade? Anatole Louis Garraux (Paris, 1833-1904) a créé une fameuse librairie qui a été active des annés 1860 à 1930. On ne s´etonnera donc pas de trouver ces deux personnages indissociables de l´invention de l´iimprimerie: Johannes Fust (Mayence, 1410 C. – Paris, 1466) et Johannes Gutenberg (Mayence, 1398 C. – 1468). Le premier ayant financé les travaux de Gutremnberg. Ils sont le symbole de la culture par le livre.

Les deux fontes sont toujours en place au premier étage du bâtiment. (Voir e-monumen.net et la page web du blog[2] qui s´attache à repérer les ornaments et symboles des villes (Rio de Janeiro et São Paulo). Une photo ancienne (sans date) signée Guilherme Gaensly nous montre la rue, les passants, le tramway et l´immeuble tel qu´il a été surélevé par l´architecte Giulio Micheli en 1896. Tout en haut, on devine une grande sculpture, la Victoire Ailée de Damé, problablement du Val d´Osne (aujourd´hui disparue).

Cette histoire en dit long sur les rappports entre le Brésil et la France, sur l´importance de l´ornament architectural comme affirmation de soi, comme message culturel.

Garraux, qui a commencé comme revendeur de la librairie parisienne Garnier, en association avec Baptiste-Louis Garnier (1823-1893), mort au Brésil, puis comme importateur de produits français, s´est peu à peu specialisé dans le livre. À la fin de sa vie (qui a été  particulierment bien étudiée par les auteurs brésiliens[3], il a laissé une fortune qui a été évaluée à l´équivalent de 3 millions d´euros de lán 2000. On ne s´etonnera donc pas de la richesse du bâtiment et de la qualité de l´ornement. L´architecture npous invite ainsi à la reflexion: un Parisien qui part pour faire carrière (et qui fera fortune), une entreprise qui est devenue une référence dans le monde de la culture, un bâtiment somptueusement orné, une librairie devenue fast-food (comme dans beaucoup de grandes villes dans le monde).

Luiz Eugenio Teixeira Leite

P.S. La librairie a poursuivi son oeuvre: sous son nom, a été publiée en 1923 une Bibliographie Brésilienne: Catalogue des Ouvrages Français & Latins Relatifs au Brésil (1500-1898) toujours rééditée et téléchargeable[4].

[1] https://asaopauloquesaopaulonaove.com/2016/11/21/a-antiga-casa-garraux/

[2] Adresse du blog: https://asaopauloquesaopaulonaove.com/2016/11/21/a-antiga-casa-garraux/. Il existe aussi un blog sur Rio: http://www.orioqueorionaove.com

[3] Étude detaillée (en portugais) http://www.scielo.br/scielo.php?script=sci_arttext&pid=S0102-01882008000100005
Article (en portugais) https://tertuliabibliofila.blogspot.fr/2010/11/anatole-louis-garraux-um-livreiro.html

[4] Accès pour lire ou télécharger l´ouvrage (disponible aussi sur Gallica): https://archive.org/details/bibliographiebr00garrgoog